Vacciné, peut-on s’infecter et transmettre le virus ?

Explications de trois experts de l’Institut Necker Enfants Malades

Israël et le Royaume-Uni, qui ont débuté rapidement une campagne de vaccination, disposent d’une couverture importante de leur population qui a permis la collecte de grande ampleur de premières données en janvier et février.

Une étude sur les données de près de 600 000 personnes ayant reçu le vaccin Pfizer-BioNTech, versus un groupe contrôle d’autant de personnes non vaccinées, a montré que trois à quatre semaines après la première dose, la fréquence des infections asymptomatiques est réduite de 52 % par rapport à la population contrôle. Cette réduction du nombre d’infections grimpe à 90 % dès sept jours après la seconde dose.

Chez la faible proportion de personnes vaccinées qui ont quand même été infectées et ont présenté des symptômes de la maladie, celle-ci n’était plus mortelle pour eux. Une étude s'intéressant à la quantité de virus nasopharyngée (présent dans le nez jusqu’à la paroi arrière du pharynx)montre que la quantité d'ARN viral nasopharyngé détectée par le test RT-PCR était 3 à 4,5 fois plus faible chez les patients ayant reçu une dose de Pfizer-BioNTech depuis au moins douze jours que chez les non-vaccinés. On peut raisonnablement estimer qu'avoir moins de virus c'est être moins infectieux, ce qui est encourageant sur une potentielle moindre contagiosité des personnes vaccinées.

Tous ces travaux, mettent également en avant l’importance d’un laps de temps nécessaire après une injection avant d’acquérir un début de protection, et l’importance de la deuxième dose pour atteindre la totalité de la protection annoncée.

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