Nouvelle étude : séparer les nouveau-nés de leur mère pendant la pandémie de COVID-19 présente des risques importants

Laisser les mères et les enfants ensemble pourrait permettre de sauver plus de 125 000 vies, estime l’OMS

Une nouvelle étude réalisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et des partenaires montre que la pandémie de COVID-19 nuit gravement à la qualité des soins prodigués aux nouveau-nés chétifs et malades, et cause ainsi des souffrances et des décès inutiles.

Une étude publiée dans la revue The Lancet EclinicalMedicine montre qu’il est d’une importance cruciale que les nouveau-nés aient des contacts étroits avec leurs parents après la naissance, en particulier les enfants de faible poids de naissance ou prématurés. Or, dans beaucoup de pays, en cas de COVID-19 confirmée ou suspectée, les nouveau-nés sont systématiquement séparés de leur mère, ce qui augmente le risque de décès et de complications irréversibles.

Les données disponibles incitent à penser que les restrictions à la méthode kangourou pourraient être déjà largement répandues. Une analyse systématique de 20 directives cliniques publiées dans 17 pays durant la pandémie de COVID-19 a révélé qu’un tiers d’entre elles recommandaient de séparer la mère et le nouveau-né si la mère a la COVID-19 ou en présente les signes. Dans une étude mondiale réalisée auprès de milliers de soignants dispensant des soins néonatals et publiée aujourd’hui dans un article apparenté de la revue British Medical Journal (BMJ) Global Health, les deux tiers des agents de santé de 62 pays ont indiqué qu’ils ne permettaient pas aux mères chez qui la COVID-19 est confirmée ou suspectée de pratiquer le peau-à-peau, tandis que près d’un quart n’autorisaient pas l’allaitement maternel, même par des aidants non contaminés.

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